Quatre bagarres dans les rues de Paris ont opposé coup sur coup des bandes rivales d'Ile-de-France. Loin des descentes pour casser du Parisien, du magasin ou du flic, ces affrontements dus à d'obscurs contentieux se sont déroulés entre groupes de jeunes banlieusards autour de lieux de rendez-vous ou - selon la police - de «points de fixation»: la gare du Nord, où transitent viale RER des voyageurs du Val-d'Oise et de Seine-Saint-Denis, ou le quartier de Pigalle dans le XVIIIe arrondissement de Paris, parce que les soirées r'n'b du lundi aux Folie's les attirent.
Enflammé. Le 13 août, un incident aux Folie's a déclenché «la guerre» entre la bande de la Défense et celle de la gare du Nord, appelée «GDN».Selon un rapport des RG cité dans le Monde, la première, surnommée «Def Mafia», serait «composée d'une quarantaine d'individus pour l'essentiel d'origine subsaharienne, issus des quartiers sensibles des Hauts-de-Seine, des Yvelines et du Val-d'Oise». La seconde, GDN, engloberait autant de garçons «de la même ethnie»qui habitent les quartiers nord de Paris (XVIIIe et XIXe) et la Seine-Saint-Denis. Une «embrouille»,liée soit à une prostituée, soit à la drogue, a donc enflammé les deux équipes. GDN ayant pris le dessus ce soir-là, Def Mafia se serait vengée le 26 août à l'intérieur de la gare du Nord. Trois agresseurs âgés de 22 et 23 ans ont poignardé deux adversaires, en blessant un grièveme