Round d'observation: pour leur première réunion de négociation sur la modernisation du marché du travail, vendredi matin, patronat et syndicats ont surtout parlé méthode. Dès le mois de juillet, ils avaient défini quatre thèmes: «l'entrée»,«l'évolution»,«la sortie» et «le retour» à l'emploi.
Le plus consensuel des quatre thèmes est l'entrée dans l'emploi. Encore que la question de l'insertion professionnelle des jeunes ou de la période d'essai ne soient pas anodines. Avec le second thème, l'évolution dans l'emploi, on touche à la question des carrières et de la mobilité. Là encore, un terrain d'entente peut être trouvé, employeurs et salariés n'ayant pas forcément des intérêts antagonistes.
«Donnant-donnant». Mais avec la sortie et le retour à l'emploi, on abordera vraiment les sujets qui divisent. Et pas uniquement le patronat et syndicat, mais aussi les petites et les grosses entreprises. Et jusqu'aux syndicats entre eux. Ainsi, les grands groupes n'ont pas les mêmes attentes à propos de ce que la présidente du Medef, Laurence Parisot, appelle la «séparabilité» : eux sont prêts à monnayer assez cher le départ à l'amiable d'un salarié, alors que les PME n'ont pas toujours les moyens de faire. Côté syndical, la CGT, qui n'est pas impliquée dans la gestion de l'assurance chômage, n'a pas la même approche de la question du retour vers l'emploi que la CFDT, qui préside l'Unedic.
Ce sera une «négociation difficile dont le champ est l