Bertrand Delanoë reste flou sur la question de fermer ou pas la porte au Modem pour les municipales à Paris ? Clémentine Autain, son adjointe (apparentée PCF), a décidé de la lui claquer au nez. En menaçant de ne pas être candidate dans la capitale sous la bannière de la majorité sortante. «A ce stade, les conditions ne sont pas réunies pour que je sois, comme prévu, tête de liste dans le XVIIe arrondissement», a annoncé hier l'ex-candidate à la candidature antilibérale à la présidentielle. Motif : «Des incertitudes pèsent sur une possible alliance, le soir du premier tour, avec les amis de François Bayrou.»
Le maire socialiste de Paris, sur la ligne fixée par François Hollande à La Rochelle, compte défendre une liste de rassemblement de la gauche. Mais n'écarte pas la possibilité d'y intégrer au soir du premier tour «ceux et celles qui voudront le rejoindre sur [son] projet pour Paris». Façon de ne pas s'aliéner des électeurs attirés par le centre, souvent issus des rangs de la gauche et des écologistes, tout en ne traitant pas d'état-major à état-major afin de ne pas conforter Bayrou.
Pour Autain, cette stratégie est le «signe d'une droitisation du PS». Un «casus belli» :«Je ne serais jamais dans un exécutif avec le Modem !» s'exclame celle que Delanoë appelle «ma gauchiste». Jusqu'à présent, «cela [la] faisait rire». Plus maintenant. «Un rééquilibrage de la majorité municipale au profit du centre aurait des répercussions