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Libération

L'idée de ravir Bordeaux émoustille les socialistes

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Alain Rousset, président de la région Aquitaine, n'a pas encore dévoilé ses intentions.
publié le 11 septembre 2007 à 9h35

Bordeaux

de notre correspondante

«Du doigté et de la finesse»,réclame à Bordeaux le patron des socialistes Alain Anziani. Depuis le début de l'été, la gauche locale pèse ses chances pour les prochaines élections municipales, et apprivoise doucement la taille de l'enjeu après la victoire surprise, le 17 juin, de Michèle Delaunay face à Alain Juppé aux législatives. Une victoire qui a évidemment fragilisé le maire de Bordeaux, privé de son poste de super-ministre de l'Ecologie. Et fait pousser des ailes à un PS désormais soucieux de faire fructifier cet espace qui lui est offert.

«La victoire est possible», affirment d'une seule voix les intéressés. Le scrutin n'a même «jamais été aussi ouvert», selon le député européen Gilles Savary. Sur les dix dernières années, la population de Bordeaux a augmenté de 6,2 % (environ le double de la moyenne nationale), faisant considérablement évoluer le paysage électoral. La gauche progresse désormais de manière structurelle. 52 % sur la ville intra-muros dès 2004 aux régionales. Plus de 54 % lors de la présidentielle. Et enfin, la récente prise d'un fief historique, avec le basculement de la deuxième circonscription de la ville restée soixante ans à droite. De quoi aiguiser les appétits.

Aigrelettes. Le secrétaire fédéral a eu beau demander à ses troupes de ne pas céder à la fièvre électorale et de ne faire aucune déclaration avant la mise en place du calendrier officiel hier, cela n'a pas empêché Philippe Dor