Papeete
de notre corespondant
Un rebondissement de dernière minute de plus qui ne changera rien à l'affaire : malgré le report à jeudi des débats prévus hier, la Polynésie s'apprête à désigner son cinquième président en trois ans. Après le renversement du gouvernement de Gaston Tong Sang la semaine dernière, l'assemblée de Polynésie doit procéder à l'élection d'un nouveau président du pays. Trois candidats sont en lice : l'indépendantiste Oscar Temaru, Edouard Fritch, gendre du sénateur UMP Gaston Flosse, et Gaston Tong Sang, candidat à sa propre succession.
Dernier survivant. Quel qu'il soit, le prochain président polynésien devrait gérer les affaires courantes. Lors de son récent séjour en Polynésie, Christian Estrosi, secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, a confirmé qu'il allait déposer un projet de loi organique. Il prévoit de «moderniser» les institutions de la Polynésie, modifier le mode de scrutin «afin de garantir la stabilité politique» et abréger le mandat des représentants, les députés locaux, en convoquant des élections en décembre ou janvier.
L'objectif, inavoué, de ce texte est de tourner définitivement la page chiraquo-flossienne. Après la mise à l'écart de Lucette Michaux-Chevry en Guadeloupe et de Jacques Lafleur en Nouvelle-Calédonie, Gaston Flosse est le dernier survivant de la chiraquie d'outre-mer. Battu aux élections territoriales de 2004 et 2005, le sénateur UMP est néanmoins persuadé de remporter le prochain scrutin. Il y a un moi