Le débat «a été mal engagé, le problème mal posé», pour Eric Besson. Pour Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, la «TVA sociale n'est pas propice en France», à cause de la faiblesse de la croissance (lire page 17). Reste à voir le choix qui sera fait entre les deux options par le Premier ministre et surtout l'Elysée. Hier, le secrétaire d'Etat à la Prospective, transfuge du PS, et la ministre de l'Economie, ont rendu à François Fillon leurs rapports sur la TVA sociale. Ou plus exactement sur la «possibilité d'affecter une partie de la TVA au financement de la protection sociale en contrepartie d'une baisse des charges sociales pesant sur le travail», comme l'annonce de façon extrêmement poétique la «note d'étape» rendue par Bercy.
Mijoter. Car voilà, à la lecture des deux rapports, (lire ci-dessous) difficile de savoir si le sujet est enterré, ou si au contraire il ne continue pas à mijoter tranquillement en attendant des jours meilleurs, après les élections municipales par exemple. Les farouches défenseurs du dispositif tranchent en rigolant : «Vous croyez que si Sarkozy avait voulu arrêter la machine, il aurait attendu autant de temps ? note un député de l'UMP. Tant qu'il ne dit rien et qu'il continue à faire travailler des gens, je me garderais bien de dire que c'est enterré.»
Enterré d'autant que le sujet n'est pas seulement une question de TVA. Mais une refonte du financement de la protection so