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Libération

Sarkozy-Fillon, la confiance entamée

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Malgré une séance de réconciliation, hier, le Premier ministre cherche toujours sa place.
publié le 13 septembre 2007 à 9h37

Le chaud et le froid. Après un début de semaine marqué par des tensions au sein du couple exécutif, l'Elysée et Matignon ont calmé le jeu hier à l'occasion du Conseil des ministres. Nicolas Sarkozy n'avait pas apprécié que François Fillon prenne l'initiative d'annoncer, dimanche, la réforme des ré­gimes spéciaux de retraite. Après l'avoir publiquement critiqué, mardi à Rennes, il s'est montré tout miel mercredi avec son Premier ministre, multipliant les gestes d'attention et distribuant du «cher François». Le ministre du Budget, Eric Woerth, a confirmé lors de ce Conseil l'accélération annoncée par Fillon : dans un document remis à Bruxelles, la France s'engage à régler la question des régimes spéciaux avant la fin 2007.

Stoïque. La fêlure reste pourtant sérieuse entre les deux ­hommes. Comme si trop de brimades et de petites humiliations avaient fini par écorner le contrat qui les lie depuis plus de deux ans. François Fillon a beau jouer les stoïques, il ne supporte plus les conseillers de l'Elysée qui occupent son terrain avec l'aval du chef de l'Etat. Pas plus qu'il ne parvient à cicatriser la ­blessure d'avoir été ramené à ce même rang de «collaborateur» par Nicolas Sarkozy.

Alors hier, sous les ors de l'Elysée, la comédie du pouvoir a livré un de ses grands classiques : «La vérité c'est que nous avons un Président et un Premier ministre en parfaite harmonie. Il n'y a pas la moindre tension entre eux», assurait, sans rire, le porte-parole du gou