Comment l'idylle entamée entre les deux tours de la présidentielle entre Ségolène Royal et François Bayrou peut-elle se poursuivre ?«La question est beaucoup moins nouvelle qu'on l'imagine», a déclaré hier Michel Destot, le maire PS de Grenoble, lors du débat intitulé, «Gauche, la balle au centre?» Face à lui, Marielle de Sarnez, députée européenne et bras droit de François Bayrou, sourit. Pendant une heure et demie, l'un et l'autre vont montrer combien leurs points de vue sont proches. Et comment, en tout cas pour l'élu socialiste, il est nécessaire de discuter avec le Modem. «Le PS a montré qu'il est faible, dit-il. Mais il faut savoir si aujourd'hui le centre est vraiment autonome par rapport à la droite. Il n'y aura d'accord que durable, qui permettra de nous rendre attractifs, rassembleurs et suffisamment fort pour gagner les élections.» Michel Destot ne milite donc pas pour des alliances au coup par coup, mais demande au Modem des «clarifications» sur ses choix politiques.
Marielle de Sarnez joue sur du velours. C'est son mouvement qui est courtisé : «Nous n'avons pas été la force d'appoint de la droite pendant trente ans pour devenir maintenant celle de la gauche», dit-elle. Elle n'hésite pas à tacler le PS : «Cette gauche qui se cherche et qui n'a pas conduit les évolutions nécessaires.» Pour elle, «les clivages ont bougé, la droite, la gauche, s'est dépassé. Il faut créer quelque chose de neuf.» La politique d'o