Menu
Libération

Delanoë reprend l'air de rien le flambeau de Jospin

Article réservé aux abonnés
publié le 15 septembre 2007 à 9h40

Il ne faut pas se tromper d'entrée, dimanche, pour assister aux débats organisés par les amis de Lionel Jospin et Bertrand Delanoë. Car le bâtiment parisien des Cordeliers, théâtre de ces discussions, accueille également les Journées. du patrimoine. Aucun rapport, selon les organisateurs d'un raout dont l'intitulé - «Construire une nouvelle perspective à gauche» - se veut résolument tourné vers l'avenir. Et surtout «pas sur la base de choix anciens», explique le député européen Harlem Désir, qui ouvrira les débats. «Il faut explorer des chemins nouveaux.» Ces derniers mèneraient-ils à la mairie de Paris ?

A pas de loup. Officiellement, pourtant, rien à voir avec les prémices d'une équipe constituée par et pour Bertrand Delanoë. «Nous n'avons pas de leader, nous ne sommes pas en train de bâtir un courant» , assure Annick Lepetit, députée de Paris. Nulle symbolique particulière, non plus, dans le fait que Lionel Jospin participe à la première table ronde, et que Bertrand Delanoë, lui, mette un terme aux débats. «Le passage de témoin entre Jospin et Delanoë, c'est une belle histoire. Mais ce n'est pas la réalité» , poursuit Annick Lepetit. Alors qu'il sort, à pas de loup mais sûrement, du bois, voilà Bertrand Delanoë confronté à la délicate équation qui, ces jours-ci, se pose à tout présidentiable du PS : comment peser dans le jeu socialiste sans avoir l'air de structurer un de ces courants aujourd'hui tant décriés par les militants ?