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Libération

En Hongrie, Sarkozy homme de l'Est à demi

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Le Président ne s'est pas épanché sur ses origines magyares et a tenu à marquer sa différence avec Chirac.
publié le 15 septembre 2007 à 9h39

Budapest

envoyé spécial

Des allusions répétées à ses racines paternelles hongroises, une touche d'émotion mais pas de sentimentalisme surjoué. A Budapest vendredi, Nicolas Sarkozy est resté plutôt sobre, se contentant de souligner aux côtés du Premier ministre Ferenc Gyurcsány que «ce n'est pas tous les jours qu'il y a un président de la République [française] qui est à moitié hongrois par ses origines» .

Saga. Tous ses interlocuteurs avaient été prévenus : Nicolas Sarkozy, dont le père Pal, né à Budapest, a immigré en France en 1948 à l'âge de 20 ans, n'aime guère s'épancher sur son passé familial. Il ne parle pas le magyar, n'a aucun souvenir dans ce pays, où il ne compte plus qu'une grande-tante, et sait que son père a beaucoup romancé la saga des Sarkozy de Nagybocsaï. Il ne s'est d'ailleurs pas rendu dans le village de ses aïeux d'Alattyan (où il est partout en photo sur les murs de la mairie). «Mon père n'a jamais oublié son pays. le vôtre», a-t-il pris soin de souligner devant les parlementaires hongrois.

Pour sa première visite dans un pays d'Europe centrale, Nicolas Sarkozy s'est d'abord attaché à marquer sa différence avec Jacques Chirac et à réparer les dégâts causés par son prédécesseur en février 2003. Celui-ci avait déclenché un tollé dans les anciens pays de l'Est sur le point d'entrer dans l'Union européenne (UE), en estimant qu'ils avaient «perdu là une bonne occasion de se taire», en soutenant l'intervention américaine en Ira