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Libération

Qu'est-ce qu'une gauche moderne ?

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publié le 15 septembre 2007 à 9h40

«Alors, t'as reçu un coup de fil de Bertrand ?» C'est Manuel Valls, le député de l'Essonnes et maire d'Evry, qui prend hier à Grenoble, en marge du forum de Libération, des nouvelles de Clémentine Autain, adjointe à la mairie de Paris. «Oui», répond l'apparentée communiste, sourire aux lèvres, manifestement satisfaite de son coup. Cette dernière avait en début de semaine menacé de ne pas se représenter si Delanoë lorgnait trop vers le centre. Hier, dans le débat qui l'opposait à Manuel Valls, Clémentine Autain en a profité pour dessiner ses règles du jeu de la rénovation et des alliances de la gauche. «Je ne veux pas d'une gauche protestataire vouée aux marges, je travaille pour une gauche en responsabilité. Mais, pas à n'importe quel prix.» Et d'écarter catégoriquement toutes les passerelles avec le Modem. Tant au plan national que municipal. «Si la gauche a pu ravir la mairie de Paris à la droite, c'est grâce à un vrai projet de gauche qui a mobilisé en dehors du seul Parti socialiste, avec une vraie ambition de rupture tant en matière de construction de logements sociaux et que de politique de transport», a-t-elle ajouté, comme un avertissement à Bertrand Delanoë.

Manuel Valls n'a pas eu ces pudeurs. «Une gauche moderne, c'est une gauche qui gouverne, a-t-il déclaré. Il faut en finir avec le long remords du pouvoir que cultive le Parti socialiste.» Et de mettre en avant le bilan de la plupart des municipalités gérées par la