Pour la quatrième fois depuis son installation à l'Elysée (la cinquième depuis son élection puisqu'il les avait reçus avant même la passation de pouvoir), Nicolas Sarkozy s'est entretenu ce week-end avec chacun des numéros 1 des grandes centrales syndicales. Il a ainsi rencontré François Chérèque (CFDT) et Jean-Claude Mailly (FO) samedi, Bernard Thibault (CGT) dimanche, Jacques Voisin (CFTC) et Bernard Van Craeynest (CFE-CGC) hier.
De leurs entretiens avec le président de la République et son conseiller social, Raymond Soubie, les dirigeants des cinq confédérations ont retenu deux choses. La première est que l'exécutif avait l'intention d'aller vite pour réformer les régimes spéciaux avant le rendez-vous de 2008 sur la réforme des retraites. La seconde est qu'il entendait privilégier la négociation entreprise par entreprise.
Sur la forme au moins, les leaders syndicaux sont plutôt rassurés. «Je n'ai pas le sentiment que Nicolas Sarkozy veuille passer en force, résumait hier François Chérèque sur Canal +.S'il avait voulu le faire, il ne nous aurait pas demandé une rencontre ce week-end.» Bernard Thibault, estime, lui, que «la tonalité du discours pourrait avoir un impact réel sur le climat social des prochains jours». L'un et l'autre se sont mis d'accord avec leur homologue de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, pour qu'aucun des secrétaires généraux des trois principales centrales syndicales n'assiste au discours présidentiel, aujourd'hui au Sénat.