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Libération

Grand oral social pour Nicolas Sarkozy

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publié le 18 septembre 2007 à 9h42

Un pari, une méthode et de la peur. Aujourd'hui au Sénat, sur les retraites et les régimes spéciaux, demain à Nantes sur la fonction publique, Nicolas Sarkozy joue gros. L'enjeu: sa capacité à porter des réformes et à les mettre en oeuvre sans trop reculer ni provoquer la paralysie du pays. Les semaines à venir pèseront lourd sur la suite de son quinquennat.

Le pur professionnel de la politique qu'est Nicolas Sarkozy n'a jamais connu l'épreuve de lourds conflits sociaux. Il se targue d'en avoir prévenu, comme dans l'éducation nationale (sous Chirac ou plus récemment avec sa réforme ­light des universités) et s'est permis de faire la leçon à son Premier ministre, François Fillon, en déclarant qu'un «peu de méthode ne nuit pas à la solution d'un problème».

Mais derrière la «sérénité» affichée par l'Elysée, la crainte d'un accident majeur est réelle. «Les syndicats défendent leurs mandants», dit un conseiller pour se rassurer. «L'opinion publique est avec nous. Les engagements de campagne seront tenus», renchérit un autre en brandissant plusieurs sondages plébiscitant la réforme des régimes spéciaux. Les parlementaires, eux, mettent la pression en exigeant que «le cap de la réforme soit tenu». Tous pourtant se demandent, comme ce conseiller du chef de l'Etat, «quelle est l'humeur réelle du pays ?», et s'interrogent sur la «capacité des syndicats à faire passer des messages à leur base». Nicolas Sarkozy a beaucoup évoqué cette quest