Toulouse
de notre correspondant
Le rocher de Sisyphe des socialistes toulousains vient de redégringoler en bas de la pente : le président de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy qui pouvait enfin emporter le Capitole après trente-sept ans d'attente pour le PS a annoncé publiquement vendredi qu'il ne serait pas candidat à la mairie de Toulouse. C'est un cadre fédéral du parti qui le dit : «Tout est à refaire.»
Jeudi soir, veille de l'annonce, le président Malvy décrochait son téléphone et informait de sa décision élus de la ville, cadres du parti et candidats à la candidature socialiste pour cette municipale. Parmi eux, Pierre Cohen en a tout de suite déduit que si le «favori» ne se présentait, ses chances à lui de l'emporter aux primaires du PS à Toulouse devenaient «d'autant plus importantes». Elle aussi dans la course, comme le conseiller général Jean-Michel Fabre et l'avocat Christophe Léguevaque, l'universitaire Nicole Beloubet juge que la partie est toujours «gagnable»,«à condition, insiste-t-elle, que le PS «joue collectif». Ce qui n'est pas donné.
L'autorité naturelle du président Malvy aurait vite convaincu le parti de se ranger derrière lui. Désormais, la fédération socialiste redoute que la compétition entre les quatre autres candidats tourne au «pugilat».«Nous avions beaucoup misé sur la candidature Malvy, garante de paix dans le parti et porteuse de la plus grosse chance de victoire», dit-on dans l'équi