C'est une petite phrase qui fait grand bruit. Et risque de poursuivre son auteur, François Fillon. Vendredi en visite en Corse, le Premier ministre a déclaré : «Je suis à la tête d'un Etat qui est en situation de faillite sur le plan financier, je suis à la tête d'un Etat qui est depuis quinze ans en déficit chronique, je suis à la tête d'un Etat qui n'a jamais voté un budget en équilibre depuis vingt-cinq ans. Ça ne peut pas durer.»Depuis, les critiques se multiplient. Dominique de Villepin ne s'est pas fait attendre pour critiquer les propos de son successeur. Samedi sur Europe 1, il affirmé avoir «laissé l'Etat dans une situation meilleure qu'aujourd'hui». Sous son gouvernement, a expliqué l'ex-Premier ministre, la France bénéficiait d'une croissance supérieure, d'«un chômage qui a baissé de 2 points» et d'«une politique de désendettement qui avait amélioré les choses».
«Depuis», a-t-il aussitôt ajouté en référence notamment au «paquet fiscal» adopté cet été, «on a dépensé beaucoup d'argent, plus de 15 milliards, qui ont aggravé la situation financière». Il a dit «comprendre» que Matignon ait voulu «noircir le trait (...) pour des raisons pédagogiques».
Autre salve de critiques en provenance du Modem. François Bayrou a estimé que les propos de François Fillon sur l'Etat «en situation de faillite» constituaient «un aveu estomaquant» et «une autocritiqu
Critiques nourries contre la «faillite» de Fillon
Article réservé aux abonnés
par A.V. avec source AFP
publié le 22 septembre 2007 à 7h00
Dans la même rubrique