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Libération

Fillon parle de faillite, Villepin s'agite

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Le Premier ministre a affirmé être à la tête d'un Etat en «déficit chronique». Son prédécesseur proteste.
publié le 22 septembre 2007 à 9h45

François Fillon, en visite vendredi en Corse, a affirmé «être à la tête d'un Etat qui est en situation de faillite». Avant de préciser quelques heures plus tard qu'il s'agissait d'une «image». Mais la première impression est assez calamiteuse : «Je suis à la tête d'un Etat qui est en situation de faillite sur le plan financier, je suis à la tête d'un Etat qui est depuis quinze ans en déficit chronique, je suis à la tête d'un Etat qui n'a jamais voté un budget en équilibre depuis vingt-cinq ans. Ça ne peut pas durer», a martelé le Premier ministre dans la matinée à Calvi. Une déclaration vite corrigée dans l'après-midi : «Parfois, il faut utiliser des images. C'est ce que j'ai fait devant des agriculteurs qui demandaient toujours plus, toujours plus à l'Etat. Je leur ai dit que si la France était une entreprise, un ménage, elle serait en cessation de paiement.» La France «s'endette et il faut que tous les Français prennent conscience qu'il est temps de mettre un terme à des solutions de facilité qui ont été employées depuis vingt-cinq ans et qui placent notre pays dans une position de faiblesse», a-t-il ajouté. François Fillon a répété son engagement de «ramener le budget de l'Etat à l'équilibre avant la fin du quinquennat».

Un discours qui hésite entre la bourde politique et l'autopromotion en sauveur d'une France vouée au dépôt de bilan. Qui n'a guère plu à. Dominique de Villepin, le prédécesseur de François Fillon. L'ex-Premier mini