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Libération

Les syndicats de fonctionnaires temporisent

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Leur participation à la grève du 18 octobre n'a pas été tranchée vendredi.
publié le 22 septembre 2007 à 9h45

Les syndicats de fonctionnaires n'ont pas encore ­décidé s'ils allaient ou non se joindre à la grève des cheminots, le 18 octobre. Réunies vendredi pendant près de trois heures au siège de Solidaires, les huit fédérations de fonctionnaires ont décidé qu'il était urgent d'attendre. Et se sont fixées la date du 1er octobre pour un nouveau rendez-vous, où pourraient être décidées «des formes d'une action la plus large à ­caractère national», permettant, selon les termes du communiqué commun, d'organiser «une riposte d'envergure nécessaire et forte».

Cet exercice de langue de bois syndical reflète des divergences de stratégie, que ne cherchent pas à cacher certains leaders comme Gérard Aschieri (FSU) : «A huit organisations, c'est toujours compliqué. On aurait voulu faire quelque chose à quelques-uns, ç'aurait été plus facile, mais nous avons tous le souci d'une mobilisation la plus unitaire possible».

Sur les huit fédérations, trois étaient prêtes à s'engager dès maintenant dans un mouvement avec les cheminots le 18 octobre, ou éventuellement un autre jour : la CGT, Solidaires (qui regroupe notamment Sud-PTT, Sud-Rail, mais aussi le puissant Snui aux impôts) et la FSU. Les cinq autres (CFDT, Unsa, FO, CFTC et CFE-CGC) ont préféré temporiser, soucieuses de ne pas donner l'image de syndicats réfractaires à tout changement.

Tous sont aussi inquiets de l'effet que pourrait produire dans l'opinion une grève «fourre-tout» qui réunirait sous les mêmes banderoles les