C'est un exercice à haut risque. Ce matin, le gouvernement présente son projet de loi de finances pour 2008 au Conseil des ministres. Un exercice compliqué, entre une croissance ramollie, des déficits sociaux abyssaux et des contraintes européennes qui se durcissent. Le tout dans un contexte où le Premier ministre a évoqué la semaine dernière être à la tête d'un Etat en «faillite». Hier, François Fillon a confirmé que le budget avait été bâti sur une hypothèse de croissance de 2,25 %, et indiqué que le déficit programmé était de 41,7 milliards d'euros (contre 41,996 l'an passé, finalement ramené à 39 milliards d'euros). Le chiffre de suppressions de postes de fonctionnaires, jusqu'ici fixé à 22 700, a été réévalué à 23 900. Un avant-goût pour la fonction publique du statut de variable d'ajustement financière qui lui pend au nez pour les années à venir.
Ambition. Car la semaine dernière à Nantes, Nicolas Sarkozy l'a annoncé. Il souhaite une «fonction publique moins nombreuse, mieux payée, avec de meilleures perspectives de carrière». Mais l'objectif du gouvernement est plus ambitieux. Sarkozy n'a pas fait mystère de son intention de profondément réformer l'Etat. Une «révision générale des politiques publiques» et un audit du fonctionnement de l'Etat sont en cours. Des conférences qui mettront à la même table les syndicats et le gouvernement doivent décider de l'évolution des métiers et des compétences dès le mois d'octobre. Un plan baptisé «pacte 20