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Libération

Des ministères pas tous amers

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publié le 27 septembre 2007 à 9h49

L'Education et la défense qui perdent. La Recherche et la Justice qui gagnent. Revue de détail ministère par ministère des heureux qui disent et des grincheux qui se taisent du premier budget de l'ère Sarkozy.

Education nationale

Darcos positive la baisse d'effectifs

«Nous allons faire mieux avec moins»: en présentant hier son budget, le ministre de l'Education, Xavier Darcos, avait le moral. Avec 11 200 suppressions de postes - «des non-renouvellements», précise-t-il -, l'Education nationale est pourtant la plus touchée dans le budget 2008. «Tout cela va se gérer très facilement, il ne s'agit que de 0,8 % de l'ensemble du personnel, un chiffre dérisoire», a-t-il assuré.

En raison d'une hausse du nombre d'élèves, seul le premier cycle est épargné: 840 postes de professeurs des écoles sont mêmes créés. Le secondaire paie le prix fort, avec 8 040 postes d'enseignants en moins (à 80 % dans le public et 20 % dans le privé). Il faut ajouter la diminution du nombre de stagiaires (en année de formation après le diplôme)- 3 000 -, et la suppression de 1 000 postes à l'administration centrale grâce à «des gains de productivité».

«On ne touche pas pour autant au taux d'encadrement [le rapport personnel enseignant-élèves, ndlr]», s'est félicité le ministre. D'abord, il y aura un «changement de façon de travailler»: au lieu de postes, les enseignants se verront proposer des heures supplémentaires, défiscalisées et donc mieux rémunérées. Ils pourront