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Libération

Le PS d'Argenteuil résiste au candidat de Paris

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La section locale a rejeté la candidature de Faouzi Lamdaoui aux municipales.
publié le 28 septembre 2007 à 9h50

Alors que les socialistes rivalisent d'ardeurs pour démontrer que les querelles de personnes ne sont plus de mise, le cas d'Argenteuil (Val-d'Oise) leur apporte un cruel démenti. Avant-hier soir, les militants locaux ont désigné à 57 % le conseiller général Philippe Doucet, partisan de Royal, pour conduire la bataille des municipales, contre 41 % à un autre conseiller général, le strauss-kahnien Alain Leikine. Enfin, Faouzi Lamdaoui, proche de François Hollande, a recueilli 0,9 % des voix à l'issue d'un scrutin que la fédération considère comme «parfaitement valide et incontestable», mais que lui et ses partisans avaient boycotté. Et qu'il n'a pas manqué de contester illico : «Ce scrutin est sans valeur politique, avec des fichiers invérifiables. Un vote à la soviétique.»

Cet épisode est le dernier en date d'un conflit saignant entre la fédération du Val-d'Oise et Faouzi Lamdaoui, implanté à Argenteuil pour les législatives et soutenu par la direction. «Un parachutage à quelques mois des élections, c'est compliqué. A Argenteuil, c'est suicidaire», attaque le strauss-kahnien Dominique Lefebvre, patron de la fédération. Réplique de Lamdaoui : «Je ne suis pas un parachuté. Je suis le seul à avoir affronté l'UMP Georges Mothron, et j'ai fait 49 % aux législatives.»

Choc classique des ambitions individuelles, donc. Mais aussi, difficulté du parti à adopter une méthode viable sur la diversité, et frictions entre courants. La direction avait demandé au