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Libération

L'UMP de Neuilly refuse Martinon pour la mairie

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Choisi par Sarkozy pour lui succéder, le porte-parole de l'Elysée est contesté.
publié le 2 octobre 2007 à 0h27

Ne pas se fier aux appa­rences : Neuilly, la capi­tale française de l'ISF est une rebelle. Prenez David Martinon, porte-parole de l'Elysée, intronisé dimanche soir par le président de la République comme chef de file de l'UMP pour les munici­pales de mars 2008. A peine son parachute déployé, le voilà contesté par l'UMP locale et nationale et défié par d'autres candidats de droite. «J'ai connu bien pire durant la campagne présidentielle», a confié hier matin David Martinon à ses collaborateurs après avoir été chahuté la veille au soir à Neuilly par des militants UMP scandant: «Martinon, non, non.»

Passé en quelques mois du statut de conseiller diplomatique à celui de personnage public surexposé par sa fonction, David Martinon a été hier la cible de l'eurodé­puté (PS) Benoît Hamon, indigné de la venue dimanche soir à Neuilly de Nicolas Sarkozy : «On voit bien le nouveau style Sarkozy. C'est le roi qui va introniser son dauphin.» Hamon va jusqu'à parler d'un «vent de révolte à la mairie de Neuilly». Le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, juge assez naturelles ces secousses dans «la phase d'atterrissage» du protégé de Nicolas Sarkozy. Le patron de l'UMP rappelle que dans ce refuge de la grande bourgeoisie, la droite se présente traditionnellement divisée. Et les parachutages sont souvent contestés. Robert Hersant en a fait les frais à l'élection législative de 1978. Quant à Charles Pasqua, candidat à l'élection municipale de 1983, il