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Libération

La gauche écarte le bizutage anti-ouverture

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Les socialistes entendent cibler le Premier ministre plutôt que leurs ex-camarades.
publié le 2 octobre 2007 à 0h28

Cogner la politique du gouvernement là où ça fait mal, mais sans distinction entre les ministres UMP et ceux de «l'ouverture». Pour le retour, aujourd'hui, des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, le président du groupe PS définit ainsi la feuille de route : «On va être offensifs pour se faire entendre sur les budgets de l'Etat et de la Sécu, les franchises médicales et le paquet fiscal.» Mais pas question pour les socia­listes d'apparaître comme revanchards en ciblant leurs ex-camarades entrés au gouvernement.

«Cigale». Bernard Kouchner sur la «guerre» en Iran, Eric Besson sur la TVA sociale ou Jean-Pierre Jouyet à propos du référendum sur la Turquie seront interpellés comme les autres. Ou ignorés. «Nous poserons les questions non pas aux figurants mais à ceux dont on espère qu'ils conduisent la politique de la nation comme c'est le cas du Premier ministre», prévient Arnaud Montebourg (Saône-et-Loire).

Derrière François Fillon, c'est Nicolas Sarkozy qui est dans le viseur. Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, définit le rôle de la gauche : «Une opposition sérieuse, documentée, à un gouvernement qui a fait la cigale tout l'été, et se trouve fort dépourvu l'hiver venu.»

Si les députés PS sont motivés pour se servir des questions d'actualité, c'est qu'ils en sont privés depuis le 20 février en raison des échéances électorales du printemps. En outre, elles ne sont pas prévues pendant les sessions extraordinaires.