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Les syndicats de fonctionnaires gardent la grève sous le coude

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Pour ne pas braquer Fillon, qui fait de la réforme de la fonction publique une «urgence nationale», ils ont décidé de ne pas défiler le 18 octobre.
publié le 2 octobre 2007 à 0h28

Officiellement, les syndicats de fonctionnaires ne seront pas en grève le 18 octobre, contrairement aux cheminots de la SNCF et aux conducteurs d'autobus ou de métro de la RATP. Mais leurs syndicats envisagent de lancer «une action nationale» commune «à la mi-novembre». Ce qui n'empêche pas ceux qui le souhaiteraient de descendre dans la rue le 18 octobre.

Compromis. Il aura fallu près de trois heures de réunion hier soir à sept des huit fédérations de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC mais pas la CFE-CGC) pour parvenir à ce compromis ménageant les susceptibilités des uns et des autres. Elles ont donc «convenu de se revoir le 26 octobre pour décider des modalités d'une action nationale à la mi-novembre, indépendamment des initiatives décidées d'ici là».

Cet appel à géométrie variable permet de masquer les différences d'appréciation entre les syndicats. La CGT, la FSU et Solidaires voulaient en effet appeler à la grève dès le 18 octobre, en profitant de la mobilisation à la SNCF et à la RATP, pour mettre la pression sur le gouvernement. Les cinq autres organisations craignaient qu'une journée d'action trop «fourre-tout» soit le prétexte qu'attend le gouvernement pour présenter les syndicats comme opposés à toute réforme, justifiant alors un passage en force.

Un risque d'autant plus évident que se tenait hier la première conférence sur les «valeurs, les missions et les métiers» du service public, qui a permis à