Réunir «l'ANPE, l'Unédic et les maisons de l'Emploi en un seul service public», c'était une des promesses de campagne de Nicolas Sarkozy. Le 18 septembre au Sénat, devant les journalistes d'information sociale, le président de la République avait donné «deux semaines à Christine Lagarde pour faire des propositions». Hier, la ministre de l'Economie et de l'Emploi a donc exposé devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale les modalités et le calendrier de cette fusion.
Missions. Sous la tutelle d'un «Conseil d'orientation de l'emploi» présidé par la ministre, seraient maintenues deux structures. L'une «gérée paritairement au niveau national», fixerait «les règles d'assurance chômage et de la gestion financière des cotisations», a expliqué Christine Lagarde. L'autre appliquerait ces règles et assumerait l'ensemble «des missions au service des demandeurs d'emploi» actuellement effectuées par l'ANPE (recherche d'emploi, formation) et les Assédic (indemnisation).
Ce schéma s'inspire de la réforme de 2004 de l'assurance-maladie, qui distingue l'Union nationale des caisses d'assurance-maladie (Uncam) où siègent les partenaires sociaux, et la Caisse nationale d'assurance-maladie des travailleurs salariés, qui se charge de la gestion opérationnelle et dont le directeur est nommé par le gouvernement.
Il existe cependant une grosse différence : pour l'assurance-maladie, les grandes décisions sont votées par le Parle