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Libération

La recherche pique Pécresse pour un rappel

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A Toulouse, la ministre a été auditionnée sur son projet de réforme.
publié le 6 octobre 2007 à 0h34

Toulouse

envoyé spécial

Rude étape régionale, vendredi à Toulouse, pour Valérie Pécresse, ministre de la Recherche. Répondant à l'invitation de Sauvons la recherche (SLR), elle avait accepté une rencontre avec les scientifiques réunis en université d'automne au conseil régional de Midi-Pyrénées.

Plus de 200 scientifiques l'attendaient autour d'une table dont le tapis vert évoquait une ambiance de négociations courtoises. Mais SLR ne pouvait renoncer à ses jeunes traditions d'ironie mordante qui ont marqué le mouvement de protestation en 2004. La ministre fit donc face, avec un «ho, la là!» un tantinet énervé, à quelques affichettes accusatrices : «Moins créatifs, plus compétitifs»,«la précarité libère l'esprit».

Puis le dialogue s'est engagé. Ce fut court et franc, avec un constat de désaccord final sans appel. «Le gouvernement, a souligné Bertrand Monthubert, le président de SLR, nous a dit : Vous n'aurez pas de moyens sans réformes. Nous avons eu des réformes, que nous contestons, mais pas les crédits.» Sans frémir, Pécresse a répondu en vantant un budget «en hausse de 1,8 milliard d'euros». Et revendiqué des choix forts en faveur du soutien à la recherche privée par un crédit d'impôt-recherche dépassant les 400 millions d'euros; ainsi qu'un financement des équipes par des appels d'offres de l'Agence nationale de la recherche au détriment des crédits confiés directement aux laboratoires.

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