Toulouse
de notre correspondant
Il n'y a plus rien depuis longtemps derrière les longs murs du Giat qui a employé jusqu'à 4 000 salariés. Ni plus personne des 1 200 métallos de Hughe's Tool ou des 700 de la Ceraver. Depuis 2001, il n'y a plus de maire communiste, non plus. «Mais je ne m'y trompe pas, commente le maire (UMP) sortant. Tarbes est une ville ouvrière de gauche gérée par un homme de droite, moi en l'occurrence.» Il y a six ans, Gérard Trémège n'a devancé que de 26 voix Raymond Erraçarret, le maire communiste en place depuis quatre mandats. «Je suis serein, assure-t-il aujourd'hui. Mais je ne fais pas le fiérot.»
En face de lui, le député et président de l'agglomération du Grand Tarbes, le socialiste Jean Glavany préfère lui aussi se présenter comme n'étant sûr de rien: «Je ne dis pas que c'est gagné. Simplement que c'est jouable.» Avec ce 50-50 presque parfait de 2001, Tarbes sera le parfait petit laboratoire de la physique électorale.
C'est déjà en tout cas la parfaite miniature du paysage politique français, avec le Modem qui menace Trémège et une éventuelle désunion de la gauche qui peut priver Jean Glavany de la victoire. Ce dernier fait d'ailleurs du «rassemblement» de la gauche la première condition à son éventuelle victoire. «Nous en sommes bien conscients», répond Marie-Pierre Vieu à la fédération communiste des Hautes-Pyrénées. Elle veut bien se rassembler, mais pas avec tout le monde. Ce serait «b