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Libération

Au Front national, d'un Le Pen l'autre

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publié le 9 octobre 2007 à 0h38

Le Pen prépare le terrain pour Le Pen. au féminin. Le XIIIe  congrès du Front national, les 17 et 18 novembre à Bordeaux, verra, sans surprise, le président fondateur du mouvement reconduit à la tête de la formation d'extrême droite pour un bail de trois ans. A priori.

Car un autre scénario circule dans les coursives du Paquebot, le siège du FN à Saint-Cloud. Jean-Marie Le Pen pourrait passer la main avant la fin de ce dernier mandat, juste après les élections municipales de mars et avant les scrutins des européennes de 2009 et des régionales de 2010, décisifs pour l'avenir du FN. Et ­confier alors les rênes du mouvement à sa fille Marine, vice-présidente du parti. «Quoi qu'il en dise, Le Pen est fatigué. Et puis, il a fait un peu le tour de tout cela. L'envie de se consacrer à ses mémoires le titille de plus en plus», confie un de ses proches. Un autre ­congrès serait alors convoqué pour élire une nouvelle direction et entériner un changement de nom du parti, envisagé par les proches de Marine Le Pen afin de repartir sur des bases nouvelles après l'échec présidentiel et la déroute des législative.

Scrutin. Le 17 septembre, Marine Le Pen a officiellement annoncé son intention de briguer la présidence du FN contre le dauphin désigné par Le Pen lui-même, Bruno Gollnisch, le numéro 2 du mouvement. Le délégué général, qui se remet d'un pontage cardiaque, fera sa rentrée politique à Strasbourg à la fin du mois d'octobre et entend se consacrer à la présidence du groupe