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Libération
Interview

«Ils n'ont rien fait pour aider Royal»

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publié le 11 octobre 2007 à 0h42

Ex-directeur adjoint de campagne de Royal, Patrick Mennucci inau­gure avec Ma Candi­date (1) une série de livres qui prennent la défense de ­Ségolène Royal. Entretien.

Pourquoi ce titre ?

Ce n'est pas une appropriation, mais une réponse à tous ceux dont Ségolène Royal était aussi la candidate et qui n'ont pourtant rien fait pour l'aider.

Vous consacrez nombre de pages à ceux qui auraient gêné sa campagne, à commencer par les proches de DSK.

A cause de l'opération de la cassette vidéo sur les 35 heures au collège, par exemple, nous avons dû ramer sur les enseignants pendant toute la campagne. Quant au manifeste des «143 rebelles», il était d'une violence extrême. Comparer Royal à l'Etat gaulliste qui empêchait les femmes d'être propriétaires de leurs corps, c'était très brutal. Ils ont commis une faute en transformant la primaire en machine à donner des coups.

Vous êtes aussi très remonté contre Hollande.

La direction n'a pas joué contre Royal, mais n'a pas non plus joué en sa faveur. Hollande a parfois été très bon, mais s'est aussi montré incapable de régler les problèmes. Il y a eu beaucoup de difficulté à mettre le parti en marche.

Vous parlez notamment de sa proposition sur les 4 000 euros de revenus ?

Pourquoi s'exprime-t-il là-dessus, en plein milieu de la campagne, sans en dire un mot à la candidate ? C'était une faute politique majeure.

Vous critiquez également sa réaction au débat proposé à Bayrou.

Quand Ségolène Royal propose le débat à François Bayrou, François Holl