Il y avait les absents et les présents hier. Les discrets et les tonitruants. C'était le premier jour d'ouverture de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration - qui n'a eu droit à aucune inauguration officielle (Libération d'hier). En haut des marches du Palais de la porte Dorée, (ex-musée des Arts d'Afrique et d'Océanie), dans le XIIe à Paris, Jacques Toubon, le maître d'oeuvre de la Cité, accueille ceux qui ont voulu venir et se montrer. Principalement des personnalités de gauche. Convaincu, il explique sans relâche qu'«aujourd'hui, l'intégration à la République passe aussi par la reconnaissance de la diversité».
Du gouvernement, seule Christine Albanel, la ministre de la Culture, a fait le déplacement. «Une occasion manquée pour la droite», selon François Hollande, venu dire son regret in situ. «L'équivalent d'un Ellis Island [l'île par laquelle transitaient tous les migrants à New York, ndlr] méritait la présence des plus hautes autorités de l'Etat», estime aussi Patrick Weil, spécialiste de l'immigration qui avait démissionné, avec sept confrères, des instances de la Cité pour protester contre l'intitulé du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale.
Anne Hidalgo, première adjointe PS au maire de Paris, d'origine espagnole, est venue tôt le matin. «Emue» de se trouver dans ce musée, elle relève immédiatement l'absence de la droite : «Etre là, ça a un sens. Ne pas y être aussi.» Christophe Girard, adjoint soc