Touche pas à ma ministre d'ouverture ! François Fillon a successivement reçu, hier à Matignon, Fadela Amara, puis le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian. La première avait jugé mardi «dégueulasse» l'instrumentalisation de l'immigration. Le second, s'était élevé contre l'«injure» faite à la majorité UMP favorable à l'amendement sur les test ADN. «Je demanderai à chacun qu'il veuille bien s'apaiser», est intervenu Nicolas Sarkozy de Moscou. Entre sa secrétaire d'Etat et les frondeurs de l'UMP qui vont - anonymement - jusqu'à demander la démission de la fondatrice de Ni putes ni soumises, le Premier ministre a choisi : Fillon a redit à Fadela Amara «sa confiance pour le travail au gouvernement», tout en l'invitant à «un dialogue plus direct avec la majorité, autour de la préparation du plan banlieues».
«Codes». Ce retentissant «dégueulasse», le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, n'hésite pas à y voir un succès de l'ouverture. Fadela Amara, qui «n'a pas les codes de la langue de bois» a «contribué à secouer un peu les choses». «Tant mieux, ça fait du bien, ça apporte de l'oxygène», a-t-il expliqué sur RTL. La secrétaire d'Etat a engrangé hier de nombreux encouragements. «Une sacrée bonne femme», a dit Jacques Toubon, président de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (lire ci-dessus) tandis que Jack Lang, sur France Inter, estimait que la «jeune ministre», qui «par