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Libération

Régimes spéciaux : Bertrand fixe les règles de la négociation

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publié le 11 octobre 2007 à 0h42

Calmer le jeu sans rien céder sur les principes : le «document d'orientation relatif à la réforme des régimes spéciaux de retraite», que Xavier Bertrand a remis hier à chaque syndicat, souffle le chaud et le froid.

La règle du jeu fixée par Nicolas Sarkozy n'a pas changé : les 500 000 salariés qui bénéficient d'un régime spécial, à commencer par ceux de la SNCF et de la RATP, devront cotiser quarante ans au lieu de trente-sept et demi. Leur pension sera calculée sur la rémunération des six derniers mois (comme les fonctionnaires), indexée sur les prix et non plus sur le salaire des actifs, et il sera enfin appliqué une «décote» pour les départs anticipés et une «surcote» pour les prolongations d'activité. Ces «principes communs d'harmonisation» ne sont pas négociables, a prévenu le ministre.

Effets. Mais le document de quatre pages dévoilé hier comporte aussi une liste de sept «thèmes relevant de la négociation de branche ou d'entreprise». Or certains, comme la «prise en compte de la spécificité des métiers» ou le «complément de retraite» peuvent atténuer les effets de la réforme pour les salariés.

Cela n'a pas échappé à Jean-Louis Malys, de la CFDT, qui tout en regrettant le calendrier «un peu figé», constatait qu'il y avait «un espace de négociation» permettant «que ça se fasse avec de vraies contreparties pour les agents et pas d'une façon unilatérale et bloquée».

Le fait que le texte ne soit pas un décret mais u