Le gouvernement et la majorité tentent depuis ce matin de déminer l’affaire des tests ADN, mais la polémique ne semble pas sur le point de se calmer.
La secrétaire d'Etat à la Politique de la ville, Fadela Amara, a pourtant eu des paroles d'apaisement en se déclarant "un peu étonnée des proportions" prises par la controverse née de ses propos — elle avait jugé «dégueulasse» d'instrumentaliser l'immigration en instaurant des tests ADN.
"Ce qui m’a blessée, c’est que l’on ait pensé un instant que je pouvais insulter des personnes ou la fonction de député", a-t-elle précisé à la sortie du Conseil des ministres.
Fadela Amara, reçue mercredi par François Fillon, a assuré ne pas regretter sa prise de position "logique". Le Premier ministre, a-t-elle rapporté, "m’a assuré de toute sa confiance et de la possibilité de pouvoir exprimer un désaccord, sans aucun problème".
Le secrétaire général de l’UMP, Patrick Devedjian, a eu "la gentillesse de m’appeler hier pour me dire qu’il fallait qu’on apprenne à se connaître", a-t-elle révélé, ajoutant: "On voit bien qu’il y a parfois des différences entre les territoires que nous habitons l’un et l’autre".
Patrick Devedjian, qui préside le Conseil général des Hauts-de-Seine, avait jugé les propos de Fadela Amara "injurieux" pour les députés de la majorité. Il a lui aussi calmé le jeu après avoir été reçu à Matignon.
Un qui ne calme pas le jeu, c’est François Goulard, député UMP opposé à l’amendement sur les tests ADN. Il estime que le dépa