Lyon
de notre correspondant
François Bayrou va se plonger dans la cuisine lyonnaise. Précisément dans la soupe centriste, qui, à l'approche des municipales de mars, bout un peu fort ces temps-ci.
Le retrait d'Anne-Marie Comparini, il y a trois semaines, a libéré des appétits. Quatre ou cinq militants postulent à la tête de liste, et les militants veulent participer au choix. Mais ce n'était pas prévu. Les candidats devaient être auditionnés, hier soir par le bureau lyonnais de l'UDF, puis François Bayrou devait avaliser le choix des responsables départementaux.
Mais la grogne montait. Et elle a été entendue. La réunion d'hier a été annulée. A la place, François Bayrou va rencontrer en début de semaine l'ancien ministre Azouz Begag, candidat à la candidature, puis il viendra voir les autres à Lyon. Une consultation des militants sera ensuite organisée.
Il était temps de céder, car la fronde montait et menaçait de s'étendre à d'autres villes. Une vingtaine d'adhérents lyonnais, autobaptisés Génération démocrate, ont écrit la semaine dernière une lettre ouverte pour réclamer ces primaires. Leur initiative a rapidement essaimé sur Internet. «Nous sommes dans la droite ligne du discours de François Bayrou», estime Eric Lafond, délégué départemental de Cap 21, le parti de Corinne Lepage, affilié au Modem. «Retrouver la base électorale de la présidentielle suppose un gros travail sur le programme, mais aussi une exemplarité démocratique, en commençant par nos partis.»