«Comprendre le réel»: c'est sur cette ambitieuse thématique que s'ouvre, aujourd'hui à Toulouse, le rassemblement du Nouveau Parti socialiste (NPS). Quatrième courant du PS à effectuer sa rentrée politique, après les royalistes, les jospinistes et les fabiusiens, cette sensibilité du parti, qui joue résolument sur l'aile gauche, entend à son tour aligner ses troupes. Et faire feu de ses munitions idéologiques dans la bataille d'interprétation de la défaite présidentielle qui, ces jours-ci, fait rage entre socialistes .
«Confusion». «Le parti n'a pas clarifié sa position par rapport à la campagne», estime le député européen Benoît Hamon, coleader du courant avec Henri Emmanuelli. «Sur ce sujet-là comme sur d'autres, la confusion domine. On peut dire ce que les uns et les autres, individuellement, ont tiré comme conclusion de cette séquence. Mais ce que le parti, collectivement, en pense, on ne sait pas.»
On saura en revanche très vite ce que la direction du NPS en pense, qui dans un texte consacré à l'«analyse» de la campagne discuté ce soir, regrette, au chapitre de la «capacité personnelle des candidats à exercer la fonction», que «la crédibilité du candidat de droite [soit apparue] nettement plus forte», alors qu'«il n'y avait pas de défiance a priori supérieure à l'égard d'un candidat de gauche». Le document constate, malgré une «volonté d'alternance indéniable qui n'a pas été incarnée par la gauche», que le PS