Surtout qu'on n'y voit pas de fronde. Dans la nuit de mardi à mercredi, les députés de la majorité comme de l'opposition siégeant à la commission des finances ont retouché la copie budgétaire du gouvernement. En jeu : 600 millions d'euros.
Au départ, le gouvernement proposait une disposition sur les dividendes. La mesure prévoyait que les titulaires de dividendes d'actions puissent opter pour un prélèvement forfaitaire de 16 %, exonérant ces dividendes de l'impôt sur le revenu. Il s'agissait de la seule nouveauté fiscale, côté recettes, du budget 2008 (débattu à partir de mardi dans l'hémicycle) qui intègre le paquet fiscal voté à l'été. Et qui permettait en 2008 à l'Etat de gratter 600 millions de recettes supplémentaires, quitte à perdre plus lourd les années suivantes.
«Comique». A droite, la mesure était loin de faire l'unanimité. Gilles Carrez, le rapporteur (UMP) du budget, s'est ému d'une perte de recettes fiscales qui risquait d'aggraver encore un peu plus un déficit budgétaire prévu pour l'instant à 41,7 milliards d'euros. D'où la correction adoptée, chose rare, à l'unanimité mardi soir.
L'amendement, présenté par les députés UMP Yves Censi (réputé proche de Jacques Chirac) et Jérôme Chartier (proche de François Fillon et Nicolas Sarkozy), retoque purement et simplement le dispositif fiscal. Les dividendes resteront tout simplement soumis au barème de l'impôt sur le revenu. «Autant je suis favorable au bouclier fiscal, autant je suis opposé à l'augmentation d