Après l’Assemblée nationale qui a l’adopté de justesse mardi, le Sénat devait donner, dans la soirée, un ultime feu vert au projet de loi sur l’immigration et à son dispositif controversé sur les tests ADN.
Au terme de cinq semaines de débat et d’une vive polémique qui a gagné les rangs mêmes de la majorité et le gouvernement, les députés ont voté par 282 voix contre 235 le texte du ministre de l’Immigration Brice Hortefeux qui durcit les conditions du regroupement familial des étrangers.
Comme ils l’avaient annoncé, PS, communistes et Verts ont voté contre et réaffirmé qu’ils saisiraient le Conseil constitutionnel dont ils espèrent la censure, en particulier sur les tests ADN.
Le Nouveau Centre (centristes ralliés à Nicolas Sarkozy), divisé, n’avait pas donné de consigne de vote.
Signe manifeste de la gêne de nombreux parlementaires sur les tests ADN, le texte est loin d’avoir fait le plein des voix de l’UMP: sur les 321 membres que compte le groupe, 4 ont voté contre (dont François Goulard), 21 se sont abstenus.
277 ont voté pour, une majorité nettement plus restreinte que celle réunie quelques instants auparavant pour le budget (313 voix).
Devant un hémicycle clairsemé le matin mais comble l'après-midi, Brice Hortefeux a dénoncé les «caricatures, les excès, les faux procès» dont l'amendement sur le recours aux tests ADN a fait, selon lui, l'objet.
Auteur de l'amendement controversé, Thierry Mariani (UMP) a promis que «sa mise en oeuvre montrera à quel point les polé