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Interview

Benoît Hamon «La position du PS pourrait être l'abstention au Congrès»

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publié le 25 octobre 2007 à 1h04

Les socialistes sont-ils aujourd'hui capables de définir une position commune sur le traité européen de Lisbonne ?

Oui, incontestablement. Mais cela suppose, au préalable, que nous soyons d'accord sur le fait que nous n'avons affaire ni au même texte ni au même contexte. Cela suppose aussi que nous nous accordions sur les principes qui doivent dicter notre choix. J'en distingue trois. Le respect du peuple français et du message adressé lors du référendum du 29 mai 2005. Le choix de nous prononcer lucidement sur ce texte en expliquant aux Français les progrès institutionnels qu'il permet mais aussi les concessions faites aux eurosceptiques et ses immenses lacunes sur les questions sociales, fiscales, budgétaires et monétaires. Enfin que notre choix reste fidèle à l'engagement européen historique des socialistes et inscrit dans les combats futurs de la sociale démocratie européenne.

N'est-il pas un peu court de se contenter d'un consensus sur ce seul constat ?

Il fallait d'abord se mettre d'accord sur le diagnostic et les principes. Et personne, parmi les partisans du oui ou du non, ne conteste qu'il s'agisse d'un texte médiocre.

La discussion sur le référendum, à partir du moment où il n'aura pas lieu, n'est-elle pas un faux débat ?

Respecter le peuple français, ce serait ne pas ratifier un texte comme celui-là dans son dos. Mais c'est ce que se prépare à faire Nicolas Sarkozy. Parce qu'il n'a pas envie de perdre, et parce qu'il a donné des garanties à l'Allemagne sur l'assurance