C'est dans une Ajaccio quadrillée par les gendarmes et les CRS que s'est tenu ce matin le conseil des ministres, à l'occasion du deuxième déplacement du chef de l'Etat en six mois dans l'Ile de Beauté. Le 28e depuis 2002, un record. Deuxième du genre après l'édition de Strasbourg le mois dernier, ce conseil décentralisé (consacré ce matin au projet de loi sur la distribution et sur le contrôle des hotlines) a vocation à être renouvelé, peut-être dans les Dom-Tom, « pour bien marquer que ce sont des territoires français», a indiqué le chef de l'Etat.Interrogé sur le coût financier et environnemental de ce déplacement, le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez a assuré que «le coût écologique» de cette visite serait compensé, tout en réaffirmant l'utilité pour la République de ces conseils décentralisés.
Les ministres ont été accueillis par une manifestation de nationalistes à leur arrivée à la préfecture d'Ajaccio ce matin. Au son de l'hymne corse et de slogans anti-Sarkozy – «C'est la dictature. On vous emmerde, on est chez nous. Sarko le peuple aura ta peau» – les manifestants ont été repoussés au-delà du périmètre interdit à toute manifestation autour de la préfecture, qui a pris ces jours-ci des allures de camp retranché.
Signe de la tension sur l'île, un bâton de dynamite a été jeté cette nuit contre le fourgon de CRS en faction devant l'entrée du domicile du maire PRG de Bastia, Emile Zuccarelli, sans faire de blessé. La déco
Après le conseil des ministres en Corse, le prochain dans les Dom-Tom ?
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par Liberation.fr (avec source AFP)
publié le 31 octobre 2007 à 7h00
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