Le président de la République Nicolas Sarkozy a reçu mardi matin un accueil mouvementé sur le port de pêche du Guilvinec (Finistère), où l'attendaient quelque 300 pêcheurs, dont certains l'ont invectivé.Arrivé en milieu de matinée, Nicolas Sarkozy est allé immédiatement au contact des marins pêcheurs présents le long des quais qui l'ont sifflé en réclamant «du concret, du concret !» Il a fait face aux multiples invectives, répondant à l'un: «Toi si tu as quelque chose à dire, tu as qu'à venir ici !», ou lançant énervé à un autre qui l'insultait: «toi tu n'as qu'à descendre! Je n'accepte pas les insultes des pêcheurs à mon endroit. Je vais annoncer des nouvelles», a-t-il ajouté. «Si je viens on me le reproche, si je ne viens pas on me le reproche aussi. Moi je viens. Je ne laisserai pas mourir la pêche française, je vais annoncer des choses fortes», a-t-il encore promis avant la table ronde prévue avec les pêcheurs.
«15 jours de mer et 300 euros c'est pas normal», criaient certains pêcheurs venus accueillir le président, qui ont fortement perturbé lundi les accès de plusieurs ports bretons et normands pour obtenir des mesures face à l'envolée des prix du gazole.
Des gendarmes mobiles ont pris place devant les barrières disposées le long des quais.
Avant l'arrivée du Président, le porte-parole du «comité de crise