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Libération

Un rapport accable la gestion de l'Etat en banlieue

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Dans un rapport rendu public aujourd'hui, la Cour des comptes épingle les retards dans le financement des crédits atribués aux associations, les lourdeurs administratives, le désengagement de l'Etat.
Vue de HLM du quartier de l\'Ariane, prise le 10 novembre 2006 (Banlieue de Nice. (AFP))
par Liberation.fr
publié le 7 novembre 2007 à 7h00

Un rapport de la Cour des comptes, qui doit être publié aujourd'hui et que s'est procuré Le Parisien. dresse un tableau accablant de la gestion des fonds attribués par l'Etat aux banlieues depuis cinq ans. Dysfonctionnements, retards de paiements aux associations, opacité, enchevêtrement des dispositifs, lourdeur des dispositifs, inconstance des politiques, désengagement de l'Etat avant les émeutes... L'enquête pointe l'échec  de la politique de la Ville depuis cinq ans (un précédent rapport de 2002 épinglait déjà les dysfonctionnements), alors que la secrétaire d'Etat à la Politique de la Ville, Fadela Amara, doit présenter en janvier un nouveau plan banlieue.S'agissant des retards de paiements aux associations, le rapport révèle que les crédits, promis pour le début de l'année, arrivent généralement six mois plus tard. Dans une interview accordée au quotidien, Fadela Amara indique que le paiement en début d'année est l'un des objectifs de son plan banlieue: «On va mettre le paquet là-dessus. Mais attention, c'est pas la fête au village! il y aura une exigence de résultats.»

Sur la complexité de la politiques de la ville, la ministre réagit: «On ne capte rien aux sigles. Il faut être bac+10 pour comprendre (...). Il faut simplifier, démocratiser tout ça.» Elle estime par ailleurs que le rapport est «de bon conseil» et pourra «permettre d'éviter de refaire