C'était leur première réunion depuis les élections perdues de ce printemps. Les leaders de l'ex-gauche plurielle se sont retrouvés mardi, ont posé les jalons d'un dialogue régulier, ont déclamé leur satisfaction générale... sans réussir à masquer leurs vieilles divisions. «Je suis réjoui et satisfait qu'au-delà des différences qui peuvent traverser cette gauche, il y ait cette volonté de construire ensemble. C'est la première fois que nous le faisons, après une défaite électorale», a affirmé le patron du PS François Hollande, à l'issue de la rencontre.
Mais sur les mobilisations en cours, a quelques heures du début de la grève des transports, les messages sont restés nuancés. Pour Marie-George Buffet (PCF), «on est aux côtés des salariés en lutte, avec des propositions alternatives». Cécile Duflot (Verts) a fait également part d'un «accord assez large d'opposition à Nicolas Sarkozy» et d'une «solidarité très largement partagée» avec les grévistes.
Le patron du PS, lui, a accusé Sarkozy de chercher «l'épreuve de force» et a insisté «sur l'ouverture de négociations et la recherche de compromis». Sur ce point, «nous nous retrouvons», a-t-il estimé. Mais aucun texte commun, ni initiative de «soutien au mouvement social», comme l'avait souhaité Mme Buffet, n'ont émané de la rencontre. «Ce n'est pas un mariage que nous faisons ici», a lancé la N°1 communiste.
Le lieu de la rencontre, c