Nicolas Sarkozy remet en débat la réforme des institutions. Dans une lettre adressée lundi à François Fillon, le président de la République détaille ce qui, dans le rapport Balladur sur la modernisation de la Ve République, lui semble devoir être conservé et soumis à la
«consultation de toutes les formations politiques»
, y compris donc celles qui ne sont pas représentées au parlement.
L’hostilité manifestée fin octobre par les élus UMP à l’encontre de plusieurs propositions du comité Balladur et le report à l’après municipales de la révision constitutionnelle promise par le chef de l’Etat laissaient entrevoir l’enterrement du projet présidentiel. En reprenant l’initiative alors qu’Edouard Balladur défend ce soir son rapport devant le bureau politique de l’UMP, Sarkozy indique qu’il ne renonce pas.
Hier lors du petit déjeuner qui réunissait les responsables de la majorité à Matignon, François Fillon a relayé le vœu élyséen et esquissé le calendrier: le projet de révision constitutionnelle qui sera finalisé d’ici au 15 décembre devra être débattu à l’Assemblée nationale avant le 9 février, date de suspension des travaux parlementaires pour cause de municipales.
Pragmatique, Sarkozy ne retient du rapport Balladur que ce qu'il sait négociable. Pour éviter de braquer socialistes et centristes, il renonce à remodeler l'exécutif. «Après réflexion, je ne pense pas qu'il soit souhaitable que les articles 5, 20 et 21 qui précisent la répartition des rôles entre le président d