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A la gare d'Orléans, des voyageurs pour Paris embarquent leur vélo dans le train

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Une partie des habitués du Paris-Orléans a renoncé à aller travailler aujourd'hui. Mais d'autres n'ont pas hésité à embarquer leur vélo dans le train.
par DE NOTRE CORRESPONDANT A ORLEANS, MOURAD GUICHARD
publié le 14 novembre 2007 à 7h00

Gare d’Orléans-les-Aubrais, 7h14. L’un des deux trains du matin à destination de Paris entre en gare. Un convoi rallongé de quelques wagons, des voyageurs peu nombreux, fatalistes mais détendus.

Et surtout des cadres dynamiques qui n’hésitent pas à embarquer vélo, pinces et antivol pour contrarier les affres de la grève.

Parmi eux, il y a Vrignaud, 23 ans, qui tente l’expérience pour la première fois. Il habite Orléans et travaille dans le XVIe arrondissement de la capitale. Soit à une petite heure de bicyclette de la gare d’Austerlitz, son port d’arrivée. «Si je suis favorable au mouvement des cheminots, je ne suis pas d’accord avec ce principe de blocage», explique-t-il à Libération. «Alors je prends mon vélo, même si je mesure le danger que cela peut représenter dans une capitale privée de transports en commun».

Lui a préféré être présent au bureau ce matin. Il précise n’être embauché dans sa nouvelle entreprise que depuis trois mois. A contrario et comme l’explique une autre voyageuse, «bon nombre des salariés du matin, parmi les 6000 qui effectuent le trajet quotidiennement, ont préféré prendre une journée de congé ou rester sur Paris» en attendant des jours meilleurs.

Certains, comme Régis ou Laurent, ont joint l’utile à l’agréable. «Mon mari restera sur Paris et dormira chez l’un de ses amis», précise Nathalie, l’épouse de Régis. «Je crois qu’il va en profiter un peu…». Allusion à peine déguisée à l’arrivée du Beaujolais Nouveau prévu ce soir à minuit.

D’autres ont pris, r