«Je vois surtout que leurs revendications ne sont pas fondées» a déclaré François Fillon hier soir sur TF1 pour expliquer qu'il ne comprenait pas la grogne des étudiants, la loi d'autonomie des universités ne comportant pas les éléments dénoncés par les grévistes.
Affirmer que la loi sur l'autonomie des universités adoptée cet été «conduirait à la privatisation, à la sélection ou à l'augmentation des droits d'inscription» est «faux», a-t-il expliqué: «Il n'y a pas le début du commencement d'une vérité dans cette affirmation». Avant d'insister sur le caractère minoritaire du mouvement, «comme on le voit à la fois dans le nombre d'universités et à travers les votes qui ont lieu dans ces universités, comme cela a été le cas notamment à Rennes».
La contestation s'est pourtant accrue mardi dans les universités avec 17 sites bloqués sur un total de 85. Le mouvement s'est accompagné à Rennes et Nanterre d'incidents liés à des tensions entre étudiants. L'appel de la coordination nationale étudiante, composée de représentants des assemblées générales de la semaine dernière, à aller occuper les voies dans les gares mardi sur tout le territoire, n'a pas eu le succès escompté puisqu'aucune action de la sorte n'avait été relevée hier soir. Sur ce point précis, le chef du gouvernement en a appelé à «la responsabilité des organisations étudiantes».
«Les étudiants n'ont rien à faire dans les gares et sur les voies ferrées, d'ailleurs c'