La sortie de crise par le pouvoir d'achat. Pour amadouer les syndicats et faire baisser la pression du côté de la fonction publique, Nicolas Sarkozy s'apprête à jouer au père Noël avant l'heure. Officiellement, dit-on à l'Élysée, il n'y a aucun lien entre la grève dans les transports et les mesures en faveur du pouvoir d'achat que l'exécutif aimerait annoncer d'ici la fin de la semaine. Mais le chef de l'Etat, qui s'exprime aujourd'hui à Paris devant l'association des maires de France, cherche le moyen de sortir par le haut de son premier conflit social d'envergure. D'où l'idée de répondre dans l'urgence à cette question du pouvoir d'achat qui constitue la préoccupation n°1 des Français et qui avait été au coeur de la campagne présidentielle sarkozyste (avec le fameux slogan «Travailler plus pour gagner plus»).
Improvisation. Sous une forme qui reste à préciser (intervention télévisée, discours à l'occasion d'un déplacement, entretien dans la presse.), Sarkozy aimerait, jeudi ou vendredi au plus tard, présenter de manière concrète plusieurs mesures susceptibles de redonner de l'argent aux Français. Sa mesure phare sur les heures supplémentaires n'ayant pour l'heure pas produit les effets escomptés, il a demandé à Bercy et à Matignon d'accélérer sur certains textes (les «hot lines») et de lui dégoter d'autres dispositifs rapides à mettre en oeuvre.
Cette improvisation présidentielle n'est pas sans contraintes, notamment budgétaires. Car le gouvernement navigue dans des eaux mac