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Manifs: beaucoup de monde à Paris...

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Près de 700.000 personnes — fonctionnaires, cheminots, profs et étudiants — ont manifesté aujourd'hui dans toute la France, selon la CGT. La police donne le chiffre — également élevé — de 375.000 manifestants.
Union leaders, including CGT union leader Bernard Thibault (2nd L), UNEF Student Union President Bruno Julliard (3rd L), FSU trade union leader Gerard Aschieri (4th R), French union FO (Force Ouvriere) general secretary Jean-Claude Mailly (R), stand behind a banner reading: \"Employment\", as they demonstrate against the government\'s plan to reform the historic pensions privileges in Paris November 20, 2007. French teachers, postal workers and other civil servants joined forces with protesting transport workers on the nationwide protests over issues ranging from pensions reform to the cost of living. REUTERS/Philippe Wojazer (FRANCE) (Manifestation à Paris mardi. (Reuters))
par Cordélia Bonal
publié le 20 novembre 2007 à 7h00

Cheminots, enseignants, personnels de la santé, fonctionnaires des impôts, intermittents du spectacle, étudiants, lycéens... Ils étaient plusieurs dizaines de milliers (70 000 selon la FSU, l'estimation de la police n'est pas encore connue) à manifester cet après-midi à Paris de la place d'Italie aux Invalides, pour protester à la fois contre la réforme des régimes sociaux, la baisse du pouvoir d'achat, les suppressions de postes dans la fonction publique, la défense du service public, la loi pour l'autonomie des universités.Déjà, dans le métro en direction de la place d'Italie, bondé pour cause de grève, l'ambiance est au rassemblement. «Lâchez pas, on est avec vous, les usagers avec les grévistes!», lance un passager à un groupe d'agents SNCF occupés à réviser leurs slogans, tandis qu'un autre interpelle le conducteur : «Terminus, tout le monde descend, viens faire grève avec nous!». Ce qui déclenche l'enthousiasme d'une sexagénaire : «C'est comme en mais 68, tout le monde se parle!».

Place d'Italie, sous la pluie et enfumée par les fumigènes, on tient son parapuie dans une main et une pancarte ou un verre de vin chaud dans l'autre. De l'aveu de beaucoup, le mouvement a un caractère un peu «fourre-tout». Les slogans restent d'ailleurs assez généraux: «Ensemble pour les salaires, l'emploi et les services publics», «Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, on n'en veut pas de cette société là». Mais, assure le gros de