Le boss est de retour. Et il veut que ça se sache. Nicolas Sarkozy s'est organisé un retour de Pékin tonitruant. Après une nuit de vol, la limousine qui l'attend ce matin à 7 heures sur le tarmac de Roissy le conduira directement à l'hôpital d'Eaubonne (Val-d'Oise), où sont soignés plusieurs policiers et pompiers, notamment le commissaire de Sarcelles grièvement blessé lors de la première nuit d'émeutes. Hier soir, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie avait promis de «tout faire» pour contenir les violences. Le chef de l'Etat foncera ensuite vers l'Elysée où il reçoit, à 9 heures, le maire de Villiers-le-Bel. A 9 h 45, il a convoqué pour une «réunion sur la sécurité» le Premier ministre, la ministre de l'Intérieur et celle de la Justice et la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville Fadela Amara. Et pour conclure cette matinée, «le conseil des ministres se tiendra comme prévu initialement, à 11 heures», précise ingénument le porte-parole de l'Elysée David Martinon.
«Condoléances». Ce n'est pas tout : alors que plusieurs dizaines de fonctionnaires ont été blessés par armes à feu (lire ci-contre) dans la nuit de mardi, Nicolas Sarkozy a fait savoir qu'il adressera demain «un message fort au pays», à l'occasion d'un discours devant 1 800 policiers et gendarmes réunis à La Défense .
Un rendez-vous manque encore à Sarkozy: les familles de Larami (16 ans) et de Mouhsin (15 ans), les deux adolescents morts dimanche,