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Fadela Amara: «Ce n'est pas parce qu'on est pauvre que l'on peut tout saccager»

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Quatre jours après la mort des deux adolescents à Villiers-le-Bel, la secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville est sortie de son silence. Elle a notamment salué «le travail des policiers».
(archives/Reuters)
par Alexis DANJON
publié le 29 novembre 2007 à 7h00

On l'avait brièvement entendue mardi pour annoncer que le président de la République voulait recevoir les familles des victimes à l'Elysée, familles qui ont décliné l'invitation présidentielle. Depuis, silence radio. Quatre jours après la mort des deux adolescents, la secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville s'est enfin exprimée dans Le Parisien sur le drame qui a provoqué de violentes émeutes à Villiers-le-Bel.

«Il fallait d'abord, comme François Fillon et Michèle Alliot-Marie l'ont fait, rétablir l'ordre, opposer la fermeté au désordre, à la violence»

, explique-t-elle pour justifier son silence. Et condamne les tirs dont les policiers ont été victimes:

«On a quand même tiré sur des flics. C'est un basculement terrible que la République ne peut pas accepter.»

Des policiers

«dont il faut saluer le travail. (...) Le respect de la police, c'est très important»,

précise l'ex-présidente de Ni pute ni soumise.

Avant de relancer une demande formulée par les socialistes depuis plusieurs années: le retour de la la police de proximité:

«Il y a une vraie demande de présence de police dans les quartiers. Peu importe le terme qu'on lui accorde: police de proximité, urbaine...»