Les propositions de Nicolas Sarkozy sur le pouvoir d'achat sont saluées par la droite et le patronat qui les jugent responsables, la gauche les qualifient au contraire de dérisoires et dangereuses pour les salariés.Les partenaires sociaux répondent quant à eux à l'invitation du chef de l'Etat à une conférence sociale à la mi-décembre en demandant qu'on les laisse poursuivre les négociations en cours, en toute indépendance.
Face à la grogne d'une partie de l'opinion qui estime que son pouvoir d'achat baisse, le Président a asséné hier soir une nouvelle fois son remède «travailler plus pour gagner davantage». Il a ainsi notamment proposé que les entreprises puissent s'exonérer des 35 heures par un accord débouchant sur des hausses des salaires, ou que les RTT soient payées directement.
Sans surprise, le chef de l'Etat, qui était interviewé sur TF1 et France 2 à une heure de grande écoute, a rejeté toute distribution de pouvoir d'achat, ce qui fait dire au Parti socialiste que les Français n'auront pas «un euro de plus» dans l'immédiat. «La cigale ayant passé tout l'été à chanter, la fourmi revient et vous dit "il n'y a plus rien"», ironise le premier secrétaire du PS, François Hollande, en allusion aux mesures fiscales de l'été, surtout destinées, selon lui, aux plus aisés.
Pour Michel Sapin, secrétaire à l'Economie du PS, «depuis six ans, l'UMP n'a eu de cesse de réduire à néant les 35 heures sans que cela soit
Pouvoir d'achat: satisfaction des uns, sarcasmes des autres
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par Source REUTERS
publié le 30 novembre 2007 à 7h00
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