«Il ne sert à rien de vouloir imputer aux autres une responsabilité. Il faut regarder, selon le rôle et la place qu'on a occupés, ce qu'on aurait pu faire de mieux.» Trois jours après la sortie du livre de son ex-compagne, François Hollande met les choses au clair en recadrant Ségolène Royal et François Bayrou.
Concernant la proposition qu'elle a faite au leader centriste entre les deux tours, il dit: «On n'improvise pas une stratégie d'alliance dans une élection, on la prépare et on la construit avant». Et précise «J'avais fait savoir que le rapport avec François Bayrou devait se faire sur des bases politiques, sur un éventuel contrat, sur des engagements, ce qui est le fondement même d'une alliance.» Mais, pour le dirigeant du PS, «François Bayrou, et c'est encore vrai aujourd'hui, n'est pas dans la démarche de vouloir négocier un contrat (...) il s'inscrit dans une démarche présidentielle, c'est un concurrent, ce n'est pas un partenaire.»
Faire des alliances avec des personnes de sensibilités différentes, ce que Royal a évoqué ce matin sur RTL? La réponse de Hollande est sèche: «Ce qu'a à faire le parti socialiste, ce n'est pas d'attendre Godot, Besancenot ou Bayrou, c'est d'occuper tout l'espace à partir d'une position politique claire, ce n'est pas d'aller chercher je ne sais quelle chimère, je ne sais quel Graal. Le PS ne doit pas être en position de quémandeur, il ne fait pas la mendicité.»